Compte tenu des réponses que vous avez fourni, voici notre proposition de traitement :

 

Il est, en premier lieu, impératif de modifier son alimentation :

  • Boire beaucoup : eau « propre » (minérale ou à défaut eau bouillie), boissons salées. L’OMS recommande la préparation suivante : diluer dans un litre d’eau saine, 20 grammes de glucose, 3,5 grammes de sel, 2,5 grammes de bicarbonate de sodium et 1,5 grammes de chlorure de potassium. A boire très régulièrement de façon à compenser les pertes. Tous ces composants se trouvent facilement dans les pharmacies, y compris dans ces pays habitués aux diarrhées des voyageurs.
  • Vous pouvez également essayer le Coca Cola™ qui a fait ses preuves comme boisson de réhydratation. A mon avis, c’est le plus pratique et le plus facile à trouver dans n’importe quel pays du monde ! Ne pas le boire glacé.
  • Eviter toute boisson aggravante : lait et laitages, eau du robinet ;
  • Eviter de consommer des crudités (fruits et légumes), des viandes crues ou peu cuites, des fruits de mer ;
  • Manger (il vaut mieux éviter de garder l’estomac vide) du riz, des légumes cuits et chauds, des aliments secs (pain, biscuits), des agrumes épluchés, aliments sucrés.

 

Il faut prendre des mesures d’hygiène préventive :

  • Les diarrhées saisonnières se transmettent entre individus et principalement par le contact des mains : évitez donc de serrer les mains (sauf obligations professionnelles ou politiques…) pendant les épidémies et lavez-vous régulièrement les mains au savon. Et désinfectez ce que vous touchez…
  • La turista est contractée lors de consommation de produits sales et de contacts. La mesure précédente reste valable. Vous respecterez de plus les précautions alimentaires ci-dessus. Attention surtout à l’eau sous toutes ses formes : eau du robinet pour boire ou pour laver les dents, eau qui a « lavé » les fruits et les légumes, eau des glaçons. Nous ne gâcherons pas totalement votre plaisir de voyager en omettant de vous parler de l’eau de la piscine de l’hôtel…

(toujours lire les notices des médicaments et respecter les contre indications)

Les médicaments servent à minimiser les symptômes, en attendant la guérison naturelle.

Il existe donc :

Pour les douleurs abdominales, des antispasmodiques:

♣ DIOMECTITE poudre pour suspension buvable (ex : Smecta®), 1 sachet matin, midi et soir.

Pour la fièvre, des antipyrétiques :

♣ PARACETAMOL à 500 mg comprimés ou gélules, 2 comprimés ou gélules 2 à 3 fois par jour.

Pour les nausées, des anti-émétiques : seulement sur ordonnance. (Certains voyageurs ont cependant essayé les médicaments contre le mal des transports dans les, mais leur efficacité est meilleure en prévention que sur les symptômes déjà installés).

Pour l’infection : des antiseptiques intestinaux, seulement sur ordonnance. Mais souvent, votre médecin vous en a prescrit préventivement quand vous lui avait confié votre intention de visiter un beau pays lointain. Dons vous pouvez le prendre en respectant les consignes données.

Pour la diarrhée, des anti-diarrhéiques, les avis divergent : d’emblée ou dans un deuxième temps et plutôt si la diarrhée est « socialement » gênante (imaginons par exemple que vous soyez obligé de faire une conférence…). Pourquoi ? la raison est simple : la diarrhée est un moyen de défense permettant à l’organisme d’éliminer rapidement les agents infectieux qui l’ont colonisé. Il faut donc la respecter sinon, en quelque sorte, vous enfermez le loup dans la bergerie…

♣ LOPERAMIDE gélules (ex : Imossel®), 2 gélules d’emblée puis 1 gélule à chaque selle non moulée. ATTENTION : ne pas dépasser 6 gélules par jour ni 2 jours de traitement.

En cas de pertes liquidiennes importante et avec vomissement :

♣ ADIARYL®, 2 sachets par jour de la manière suivante : 1 sachet pour un quart de litre d’eau, boire 1 verre toutes les demi heures.

De très nombreux médicaments peuvent être indiqués. Nous en proposerons que quelques uns, faciles à reconnaître et d’efficacité fidèle.

Les diarrhées dominent le tableau :

PODOPHYLLUM 9 CH : diarrhée abondante, fétide avec borborygmes (bruit dans le ventre), douleurs importantes et sensation de faiblesse. Le sujet se sent mieux en position couchée sur le ventre.

ALOE 5CH : diarrhée abondante avec gaz intestinaux et sensation d’ »insécurité sphinctérienne » entraînant des besoins impérieux d’aller à le selle.

En pratique : alterner très souvent ces deux médicaments (5 granules) au rythme des selles en les espaçant selon l’amélioration.

En cas de spasmes importants, améliorés en se pliant en deux : ajouter

MAGNESIA PHOS 7CH, 5 granules

En cas de selles très abondantes et s’accompagnant d’un épuisement, rajouter :

CHINA 9 CH : 5 granules 3 fois par jour

Dans les cas correspondant aux intoxications alimentaires avec vomissements et diarrhées, plus ou moins fébriles et altération de l’état général, ajouter :

ARSENICUM ALBUM 9 CH : 5 granules 3 fois par jour.

Les vomissements dominent le tableau :

IPECA 7ch : état nauséeux constant avec vomissements qui ne soulagent pas. A noter : la langue reste propre (pas de traces blanchâtre).

NUX VOMICA 7CH : (la noix vomique en latin) vomissements et éructations qui soulagent le patient. Par ailleurs, Nux est un médicament intéressant en prévention d’excès alimentaires…

Prendre 5 granules au rythme des vomissements puis espacer les prises selon l’amélioration.

Les plantes indiquées ci-après sont régulièrement citées dans les traités de phytothérapie. Les plantes entières ou leurs parties les plus riches en principes actifs sont à prendre selon les conseils de ceux qui les ont préparées et qui les commercialisent. Selon les préparations, elles pourront être prises soit en infusion, décoction ou macération, soit en gouttes, en gélules…ou encore certaines pourront être incorporées à votre alimentation.

♣ Essayez le Ricard® ! Cette boisson est faite à partir d’anis étoilé qui est un excellent remède phytothérapique de la colique. Une cuillérée à café (sans eau) deux fois par jour calmera douleurs et diarrhée. Avec modération !...

Argile blanche : bien que faisant partie de l’arsenal phytothérapique, l’argile n’est pas une plante mais un extrait de roche. Les kaolins qui la composent ont une action remarquable sur la muqueuse digestive en particulier gastrique. Pris par voie orale, ils recouvrent la muqueuse, la protègent, la nourrissent et la régénèrent. Ils réduisent la formation de gaz intestinaux. L’argile est indiquée dans les maux d’estomac et dans les gastro-entérites.

Aigremoine :

  • Vertus, multiples : elle est anti-hémorragique, anti-inflammatoire, cicatrisante et anti-diarrhéique (par effet astringent sur les liquides).
  • Indications médicales : les diarrhées principalement.

Bistorte :

  • Vertus : la racine est connue depuis longtemps pour ses propriétés astringentes (capacité de réduire les saignements et les sécrétions). Les phytothérapeutes l’utilisent dans des situations diverses : sur une blessure, elle stoppe le saignement et désinfecte ; en gargarisme elle soulage aphtes, gengivite et maux de gorge ; par ingestion elle traite les irritations, ulcération ou inflammations de la muqueuse digestive et enraye la diarrhée.
  • Indications médicales : la liste des utilisations n’est pas exhaustive. Principalement : diarrhées de gastroentérite, les maux de gorge et parfois comme désinfectant cicatrisant de la peau.

Autres plantes citées :

  • ratanhia du Pérou (action voisine de la bistorte),
  • potentille (idem), baie de myrtille (anti-diarrhéique et anti-spasmodique),
  • levure de bière (réfection de la flore intestinale),
  • charbon végétal (capacité d’absorption des gaz intestinaux).
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Avant toute auto-médication ...

Les préconisations de ce guide sont adaptées aux hommes et femmes adultes sans traitement de longue durée. Pour les enfants, les femmes enceintes, les malades chroniques, votre médecin traitant est le mieux placé pour vous conseiller.

Le but de ce site est de vous aider à faire un diagnostic le plus précis possible selon vos symptômes. Lorsque l'effection est bénigne et du ressort de l'automédication, ce guide vous propose le traitement approprié.

Dans les autres cas, nous vous conseillons de consulter un  médecin. Non pas que votre cas soit nécessairement grave, mais les symptômes ne sont pas assez précis ou l'automédication n'est pas appropriée.

Si le traitement proposé ne donne pas d'amélioration au bout de quelques jours, consultez un  médecin.

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Les autres causes de diarrhées aigües :

Toutes les diarrhées qui surviennent brutalement alors que tout était normal peuvent avoir une cause non infectieuse, il est mieux de savoir les dépister afin d’en parler à son médecin et de prendre les mesures qu’il vous conseillera.

Ce sont :

  • Des médicaments : antibiotiques le plus souvent et anti inflammatoires, antiacides, colchicine, chimiothérapie. En général la diarrhée cède à l’arrêt du traitement.
  • Une allergie alimentaire : il est difficile de repérer l’aliment incriminé.
  • Un épisode de stress.
  • Une maladie inflammatoire digestive qui démarre.
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