Les spasmes peuvent toucher les membres (crampes, douleurs et fourmillements), la tête (fourmillement du visage, maux de tête, gorge serrée,), le tube digestif (difficulté à déglutir, crampes de l’estomac, colite spasmodique, la sphère génitale (douleurs utérines, syndrome prémenstruel), le cœur (tachycardie, extrasystoles voire arythmie), la respiration (oppression thoracique, hyperventilation), le système nerveux (irritabilité, troubles du sommeil, troubles sensoriels).
A ces spasmes s’ajoutent des signes psychiques évidents : anxiété, déprime, peurs, perte de la libido et fatigue permanente.
La pathologie évolue par crises plus ou moins fréquentes, selon les personnes et certaines circonstances dites favorisantes : peur, stress, contrariété, surmenage, saison automnale (effectivement une recrudescence des crises a été enregistrée à cette période de l’année), régimes amaigrissants, abus de boissons, diabète, grossesse et déséquilibre de certains éléments minéraux de l’organisme (magnésium et calcium qui sont en baisse).
Le médecin met habituellement en évidence deux signes reflétant l’état d’hyperexcitabilité neuro musculaire: le signe de Schvostek (en percutant la joue avec un marteau à réflexe, le spasmophile exprime un spasme de la lèvre supérieure) et le signe de la main d’accoucheur, dit signe de trousseau (en serrant le bras avec un brassard à tension pendant plusieurs minutes, la main du spasmophile se contracture formant une sorte de gouttière tout en se repliant sur l’avant-bras, à l’image du médecin qui procède à un accouchement).
Reconnaître une anxiété généralisée :
L’anxiété n’est pas grave en soi, elle est un phénomène naturel en réaction à une situation extérieure particulière. Elle ne devient pathologique que dans la mesure où elle prend une allure disproportionnée ou si elle persiste trop longtemps (plus de 6 mois) après la disparition de l’événement déclenchant. Désignée sous le nom d’anxiété généralisée, elle correspond à ce que Freud appelait autrefois, névrose d’angoisse et constitue une maladie réellement invalidante : plus de 70% des sujets anxieux généralisés sont handicapés socialement avec retentissement familial et professionnel. Elle toucherait entre 3 et 6 % de la population et représenterait un quart des motifs de consultations psychiatriques.
L’anxiété généralisée se reconnaît par :
- Un début précoce vers vingt ans avec, au cours des études : perte des moyens, sentiment permanent de jamais pouvoir y arriver pouvant mettre en cause les succès scolaires et universitaires.
- Au travail : peur redoutable de se tromper dans les choix, préférence pour des emplois sous qualifiés qui permettront de mettre l’anxieux à l’abri des responsabilités. Impression permanente d’être débordé, ne pas pouvoir répondre à un délai ou à un objectif ; l’inquiétude perturbe l’efficacité, la capacité d’attention et la mémorisation. Le patient recule peu à peu devant ses taches, s’arrête de travailler ou préfère travailler chez lui. Une étude américaine évalue l’incapacité de pouvoir travailler à 3 jours par mois par patient.
- En société : les symptômes décrits précédemment se retrouvent dans le comportement social avec peur du nouveau, de l’imprévu avec tendance à refuser plutôt que se s’exposer à être mis dans une situation trop difficile (pouvant aller jusqu’à la peur panique). Ceci confine l’anxieux à l’isolement bien que son goût le porte vers les contacts. Le tableau est très proche de celui du dépressif si ce n’est que l’anxieux garde l’envie d’entreprendre et celle de bien vivre mais il se sent bloqué. Autre différence d’importance, l’anxieux garde l’envie de vivre, a peur de mourir.
- En famille : un tiers des anxieux reste célibataire. Se mettre en couple représente pour le sujet anxieux généralisé une épreuve aussi difficile que prendre des initiatives en société ou au travail. Pourtant la famille est un milieu sécurisant. Les anxieux vivant en famille ont tendance à projeter leur peur sur les autres.
- Sur le plan somatique, de nombreux troubles fonctionnels peuvent s’observer : fatigue, trouble du sommeil, dysfonctionnement cardiaque ou respiratoire, troubles de la digestion, sensation de boule dans la gorge, céphalées, douleurs musculaires, sueurs ou bouffées de chaleur, tremblements, troubles urinaires.
- Les dangers : le recours à l’alcool, le passage à une attaque de panique ou un trouble phobique, la survenue d’un état dépressif.
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Reconnaître un trouble d’adaptation :
Il s’agit d’une réponse psychologique à une affection médicale, par exemple. La symptomatologie est la même que dans l’anxiété ou la dépression (voir plus loin) mais les signes ne sont pas intenses. Dans le cas d’une affection somatique sous-jacente, les symptômes apparaissent au décours de la maladie, ils évoluent parallèlement à celle-ci et disparaissent au moment de la guérison.
Les troubles d’adaptation regroupent également les réactions de chagrin. Tous ces symptômes font partie de la réaction psychologique normale. Chez certaines personnes le phénomène peut prendre des proportions anormales. Il est difficile de dresser la limite de ce qui normal de ce qui ne l’est pas. Disons que l’intensité, la durée et certains signes ont valeur d’anormalité comme : tendance au suicide, sentiment de culpabilité, identification avec la personne disparue.
Reconnaître une réaction de stress aiguë et un état de stress post-traumatique :
Certains évènements sont hautement stressants, tellement qu’ils vont perturber le psychisme de leur victime, que celle-ci soit fragile ou non. Ce sont : les accidents majeurs, la guerre, les actes criminels ou de terrorisme et les enlèvements.
Dans le stress aigu, les symptômes associent confusion, anxiété, colère, dépression, hyperactivité et retrait. Ces comportements sont transitoires, régressent habituellement en quelques heures pour disparaître totalement en 3 jours.
Dans l’état de stress post-traumatique, il existe un délai d’apparition (un mois) entre l’événement et les premiers signes. Le sujet revit de façon répétitive la scène, jour et nuit. Anxiété et dépression vont durer 2 ans en moyenne avec des périodes meilleures que d’autres.
Reconnaître une dépression :
Selon certains auteurs, il y aurait continuité entre anxiété généralisée et dépression. Cependant les spécialistes préfèrent les distinguer car leur approche tant pour leur diagnostic que pour leur traitement présente des différences.
Les symptômes de la dépression sont en général plus précis avec une tristesse et une perte d’intérêt ou de goût pour le plaisir, les contacts et ceci de façon constante et durable. Le dépressif ne pense même plus à son avenir. Ses idées sont noires et il faut se méfier de pensées vers le suicide.